Dans un contexte financier, économique et géopolitique inquiétant, les perspectives d’avenir de notre compagnie sont loin d’être réjouissantes, la Direction générale s’en fait largement l’écho …
Mais prévenir n’est pas guérir !
Face à cette situation, nos responsables privilégient une fois de plus des mesures défensives :
– réduction de la masse salariale (gel des embauches, diminution des effectifs, renforcement de à la sous-traitance, etc).
Les annonces concernant une relance de notre stratégie commerciale reste limitée.
Face :
· à la concurrence des LOW-COST;
· à l’agressivité des nouvelles compagnies émergentes ;
· à notre perte de compétitivité par rapport à LH et IAG ;
Privilégier l’austérité et la rigueur, au détriment d’une politique commerciale et industrielle offensive, nous parait dangereux et peut compromettre l’avenir de notre entreprise.
La mise en place des bases province, même si elle est souhaitable, apparait comme l’ultime solution pour reconquérir les parts de marché perdues…. Rien ne prouve cependant que cette importante mesure soit suffisante, face aux difficultés actuelles ?
AUSTÉRİTÉ + RÉDUCTİON BUDGÉTAİRE + EXTERNALİSATİONS …
UNE DİRECTION ZÉLÉE, QUİ ENTERRE NOTRE İNFORMATİQUE
Crise ou pas, les besoins informatiques d’Air France ne cessent de croître. En conséquence, nous ne pouvons accepter une politique qui remet en cause notre capacité à répondre aux demandes exprimées.
Afin de permettre à nos différentes Directions métiers d’être compétitives, et de disposer d’outils informatiques performants et innovants. La DGSI devrait jouer un rôle majeur, mais ce n’est pas toujours le cas !
Diminuer le budget de la DGSI, renoncer à certains investissements (humains et technologiques) est contre-productif, tout en faisant la part belle aux solutions et prestataires externes (sortie de cash)…
Cette politique ne doit rien au hasard, malgré les « pseudos assurances » données par les responsables dirigeants de la DGSI et de l’entreprise.
APRES LA PERTE DU DOMAINE PLAN DE VOLS,
LE DERNIER RENONCEMENT EN DATE…. LA REFONTE DE L’INFORMATIQURE CARGO …
Le projet de refonte du système d’information CARGO (CARGOBUS) a enfin été approuvé … c’est une bonne chose, il était temps ! Cela représente un investissement de 81 M€ sur une durée estimée à 5 ans. A l’issue de cette période l’activité Cargo sera gérée par un système informatique commun pour AF , KLM et MARTINAIR. En somme, plutôt de bonnes nouvelles … sauf que !
Un appel d’offre a été organisé …. Sous la responsabilité d’ACCENTURE… qui a elle-même décidé de retenir son produit dénommé AF/LS sans aucune mise en concurrence avec une solution INTERNE …
Désormais, ACCENTURE a la responsabilité de l’étude de faisabilité, elle assurera l’intégration du nouveau logiciel au sein de l’entreprise ainsi qu’une partie de la future maintenance en lien avec les équipes de la DGSI !
La part du lion pour ACCENTURE, et seulement les restes pour la DGSI !
DES MESURES CİBLÉES, SANS REMETTRE EN CAUSE
L’AVENİR DE LA DGSI, C’EST POSSİBLE
La Direction nous demande de prendre la mesure de la situation économique, de faire preuve de responsabilité. Elle a en partie raison, il est inutile de faire l’autruche.
Si des mesures s’imposent, nous demandons à la Direction de l’Informatique de faire preuve, elle aussi, de discernement en ne compromettant pas, une fois encore, l’avenir de l’informatique interne déjà largement malmené.
En conséquence, nous considérons que certains grands principes doivent s’appliquer :
– Privilégier les investissements et dépenses informatiques,
– permettant au Groupe d’augmenter son Chiffre d’Affaire.
Pour exemple :
Le développement du WEB et des outils E-Booking Tools doit être favorisé, tout renoncement dans ce domaine serait totalement aberrant. Grâce aux compétences de la DGSI, le Groupe dispose d’un WEB performant (nombreuses fonctionnalités, grande réactivité, qualité de l’exploitation). C ‘est un atout majeur, qu’il faut préserver et développer.
Parallèlement, la coûteuse et délicate migration du WEB vers KLM est aujourd’hui inappropriée. La sagesse et la nécessité économique justifient que cette décision soit réexaminée.
S’appuyer sur les compétences et le savoir faire interne.
Eviter les dépenses inappropriées dans le contexte actuel.
Pour exemple :
Parfois évoquée par la Direction, la mise en place d’un plan de ré-internalisation ne doit plus être un simple miroir aux alouettes. La DGSI dépense chaque année plus de 62 M€ au titre des seules prestataires externes (hors frais de licences et diverses externalisations hors sites qui ne cessent d’augmenter). A ce titre, le domaine des applications concernant les sites mobiles presque totalement externalisés actuellement doit réintégrer le périmètre interne de la DGSI ! (Rappelons que le site mobile de l’entreprise www.mobile.airfrance.com est exploité hors de l’entreprise !)
Pour exemple :
La qualité, la fiabilité et le faible coût de nos actuels mainframes (TOP, ZOS) sont reconnus. Et, en pleine crise économique, Ils sont autant d’atouts majeurs
Aujourd’hui la DGSI a décidé l’arrêt de ces Operating System. Un tel choix n’a jamais été réellement justifié avec pertinence. Pour l’UNSA-Aérien Air France, le contexte actuel justifie pleinement un réexamen avec une remise en cause du planning.
Une telle décision serait bénéfique tant économiquement qu’en terme de fiabilité et de qualité d’exploitation.
Pour exemple :
Le retour en interne des métiers d’intégrateurs des domaines SAP doit être décidé et mise en œuvre sans plus attendre. Cette sous-traitance est particulièrement coûteuse.
–
Réexaminer certaines dépenses ou déploiements coûteux,
sans effets positifs sur le Chiffre d’Affaire.
Pour exemple :
Le déploiement d’ALTEA DC, coûteux et incertain, doit être réexaminé au regard de la situation actuelle.
L’UNSA-Aérien AF n’accepte pas que l’entreprise s’enferme dans une position dogmatique.
L’UNSA-Aérien AF n’accepte pas que l’entreprise s’enferme dans une position dogmatique.
En décidant de déployer, à tout prix, ALTEA DC (migration pour l’escale de SAO PAULO en octobre 2011) nos dirigeants veulent principalement se rassurer !
Qu’importe les sorties de cash, en pleine crise, sans générer en contre partie un retour sur investissement direct …
Qu’importe les impasses concernant certaines fonctionnalités, et tant pis si elles provoquent des contraintes supplémentaires pour les utilisateurs et des gènes pour notre clientèle …
Qu’importe les incertitudes techniques concernant la fiabilité, la qualité de service et l’exploitation …
Des restrictions budgétaires sont programmées, certains investissements sont retardés, mais il est tabou de remettre en cause ou de différer le déploiement des solutions ALTEA. Comme c’est l’enfant chéri de notre actuel DG, ancien haut dirigeant d’AMADEUS … pas touche, crise ou non !
Concrètement, l’UNSA-Aérien AF demande un MORATOIRE. Celui-ci permettra de faire un point exhaustif sur le choix de l’opération AMADEU. Il est urgent et nécessaire de faire un bilan sur les domaines financier, fonctionnel et opérationnel, pour prendre les décisions adéquates !
En conclusion:
LES SEULES MESURES DE RİGUEUR ET D’AUSTÉRİTÉ NE PERMETTRONT PAS DE SORTİR DE LA CRİSE.
LE SAVOİR-FAİRE ET LES COMPÉTENCES DES PERSONNELS SONT DES ATOUTS MAJEURS POUR AF.
NOS DİRİGEANTS NE DOİVENT PAS L‘ OUBLİER, SURTOUT EN TEMPS DE CRİSE