TELETRAVAIL A LA DGSI : OÙ EN SOMMES – NOUS ?
Le télétravail fait largement l’unanimité chez les salariés qui le pratiquent.
Ce dispositif est gagnant / gagnant : positif pour l’entreprise et attractif pour le salarié.
AIR FRANCE DOIT COMBLER SON RETARD
Selon l’étude Greenworking, le télétravail concerne 12% des salariés en France contre 20% dans les pays Anglo-Saxons et 35% en Scandinavie.
Le télétravail tend à se généraliser dans les grandes entreprises françaises telles qu’EDF, AXA, Veolia, MACIF, Renault etc.
DELL est en tête du classement avec 70% de télétravailleurs sur le site de Saint-Denis.
Le télétravail chez Renault :
Le cap des 1.000 télétravailleurs a été franchi, se répartissant à égalité entre Cadres et Techniciens-Employés et avec une parité H/F respectée. L’âge moyen des télétravailleurs est de 42 ans et l’immense majorité a choisi de travailler à domicile 1 ou 2 jours par semaine.
Et à Air France ?
Bien que le télétravail fût mis en place à Air France en 1995, il fut très peu développé en raison d’un système hiérarchique fondé essentiellement sur le contrôle du subordonné. Le résultat est qu’AF est à des années lumières des grandes entreprises françaises, tant au niveau du volume du télétravail que des mesures qui l’accompagnent. AF ne compte que 242 télétravailleurs dont 82% sont des hommes ! Seul un quart sont Cadres et plus de la moitié sont au Commercial France, principalement à la VAD. Au Siège, ils sont environ 2%. Le Télétravail n’est pas mis en place à la DGSI alors que la nature de nos métiers le permettrait facilement.
LE TELETRAVAIL : UN LEVIER POUR AMELIORER LA QUALITE DE VIE
Le télétravail a fait son entrée dans le Code du travail le 22 mars 2012 avec la loi "Warsmann".
Les choses vont-elles changer ? Dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, le gouvernement a demandé aux entreprises de réfléchir sur le télétravail. Il permet d’améliorer la qualité de vie dans le respect de l’environnement. Il permet d’économiser chaque année des milliers de kilomètres de trajet induisant une baisse des accidents et des émissions de CO2.
Une enquête intitulée "comment venez-vous au travail" a été menée par la Direction du Développement Durable auprès des personnels de l’Ile de France. Elle démontre que pour diverses raisons 80% des salariés préfèrent, ou sont contraints, d’utiliser la voiture pour se rendre au travail. Que d’heures perdues dans les embouteillages ! Cette saturation du trafic routier n’est pas réservée à l’IDF, la situation est quasiment identique à la Barigoude et à Valbonne.
LES AVANCEES ACTUELLES A AIR FRANCE
Depuis octobre, plusieurs rencontres ont eu lieu entre la Direction et les organisations syndicales pour améliorer le dispositif :
Financièrement :
150 € sont versés au salarié au titre de frais d’installations.
Les organisations syndicales ont demandé et obtenu la prise en charge de frais supplémentaires liés au travail à domicile. En conséquence, 3 € / jour seront versés pour participation aux frais. Un avenant à l’accord du 6 juillet 2012 vient d’être signé pour le versement d’une prime journalière soumise à cotisation sociale et impôts. Bien qu’insuffisante par rapport à ce qui se pratique dans d’autres entreprises, nous prenons cela comme un premier pas.
Formation au management à distance :
Des stages sont proposés au Campus dans ce sens. Du progrès reste à faire sur ce point. Une nouvelle manière de travailler est à trouver, la confiance étant le maître-mot.
LES AVANCEES ACTUELLES A LA DGSI
Nous constatons une volonté d’amélioration de la part de la Direction de l’Informatique. Un projet pilote de télétravail est prévu à la DGSI. Il concernera d’abord 50 personnes, à compter d’avril, sur une période de six mois. Ensuite cette forme de travail devrait logiquement être étendue.
Dans ce contexte, l’UNSA-DGSI demande :
La plus grande transparence et une juste répartition entre les différents sites et métiers.
L’éligibilité du plus grand nombre, quels que soient les secteurs et leurs métiers. Certaines missions considérées comme opérationnelles nécessiteront un examen particulier.
Actuellement le pré-projet, présenté lors du CE-DGSI de décembre 2012, ne prévoit qu’un seul jour de télétravail par semaine. Même s’il s’agit d’un premier pas, nous considérons que cela est insuffisant et ne correspond pas aux situations existantes dans les autres entreprises.
Le télétravail ne doit pas être un frein à l’évolution du salarié dans sa carrière.
La justification par écrit de tout refus opposé à une demande de télétravail et la mise en place d’une procédure de recours associant les élus du personnel et la Direction.