Depuis quelques semaines, des salariés en arrêt maladie ou en prolongation d’arrêt ont eu la désagréable surprise de recevoir de la part de leur service Ressources Humaines un courrier recommandé les avertissant qu’ils n’ont pas envoyé leur certificat d’arrêt ou de prolongation dans les temps.
Cas n°1 – arrêt maladie initial :
Le premier et deuxième volet du certificat doivent être envoyés dans les 48 heures à votre centre de sécurité sociale. Le troisième volet doit être envoyé dans les 48 heures à AF, le cachet de la poste faisant foi. Ces dispositions du règlement intérieur d’Air France respectent le code de la sécurité sociale.
Cas n°2 – prolongation de l’arrêt :
L’envoi des prolongations d’arrêt de travail doit être effectué au plus tard le jour initialement prévu de la reprise, le cachet de la poste faisant foi. Cette disposition du règlement intérieur d’Air France ne respecte pas les dispositions du code de la sécurité sociale.
Article R321-2 du code de la sécurité sociale :
En cas d’interruption de travail, l’assuré doit envoyer à la caisse primaire d’assurance maladie, dans les deux jours suivant la date d’interruption de travail, et sous peine de sanctions fixées conformément à l’article L. 321-2, une lettre d’avis d’interruption de travail indiquant, d’après les prescriptions du médecin, la durée probable de l’incapacité de travail.
En cas de prolongation de l’arrêt de travail initial, la même formalité doit, sous peine des mêmes sanctions, être observée dans les deux jours suivant la prescription de prolongation.
L’arrêté mentionné au deuxième alinéa de l’article L. 321-2 est pris par le ministre chargé de la sécurité sociale.
Les salariés, dans la grande majorité des cas, connaissent et respectent le délai de 48 heures pour un arrête de travail initial. En revanche, en cas de prolongation, AF ne prévoit aucun délai et ne laisse aucune souplesse, contrairement à la loi.
Pour l’UNSA Aérien AF, cela pose un problème car aucun salarié n’en a connaissance. AF accepte, depuis des lustres, la réception de l’arrêt de prolongation dans les 48 heures mais TRANSFORM 2015 a changé la donne et la DGRH demande l’application rigoureuse de la règle !
Certaines entités font preuve de souplesse et informent les salariés en distribuant par exemple des flyers reprenant les droits et les devoirs des salariés en matière d’arrêt maladie avant de sanctionner alors que d’autres refusent de verser le complément de salaire.
Pour tous les salariés qui ont fait preuve de bonne foi en envoyant leur arrêt dans les 48 heures, l’UNSA Aérien AF demande que les RH fassent preuve de consensus et paient les compléments de salaire.
Notre revendication :
Nous demandons à la Direction Générale des Ressources Humaines d’adapter le règlement intérieur : trop de salariés, tributaires de médecin référent, vivent dans des déserts médicaux et ne peuvent être reçus rapidement. Il ne devient pas rare dans certains départements d’attendre plusieurs jours pour obtenir un rendez-vous chez un professionnel de santé. Un délai de 48 heures est un minimum comme le précise la loi.