AVANT TOUTES MESURES OU ANNONCES Â LA DGSI …
EVITONS LES DEPENSES INUTILES
METTONS FIN A CERTAINS GÂCHIS !
Pour mieux connaître notre entreprise, le nouveau Président, Alexandre de JUNIAC visite actuellement différentes Directions, Escales et Sites de la Compagnie. En particulier, il se rend dans différents centres Informatiques. A cette occasion, les élus UNSA-DGSI lui ont adressé le courrier ci-dessous.
COURRIER ADRESSÉ, PAR LES ELUS ET REPRÉSENTANTS UNSA-DGSI,
AU PRESIDENT, ALEXANDRE DE JUNIAC,
LE 5 DECEMBRE 2011
Monsieur le Président,
Dans vos différents messages et interventions, vous nous invitez à prendre la juste mesure de la situation économique actuelle et à faire preuve de responsabilité.
L’UNSA-Aérien n’ignore pas les difficultés que rencontre notre compagnie mais considère que les seules mesures de rigueur et d’austérité ne permettront pas de sortir de la crise actuelle que traverse AIR FRANCE.
Concernant plus spécifiquement la DGSI, puisque des mesures s’imposent, l’UNSA vous demande de faire preuve de discernement en ne compromettant pas l’activité ni l’avenir de notre informatique interne, déjà largement mis à mal. Au–delà même de la crise, nous ne pourrons accepter une politique qui remette en cause notre capacité à répondre aux besoins informatiques permettant à l’entreprise de conserver et développer sa compétitivité. Diminuer « aveuglément » le budget de la DGSI, en renonçant à certains investissements (humains et technologiques), peut s’avérer contre-productif.
Avant toute annonce, nous vous invitons à prendre en compte les principes suivants :
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Privilégier les investissements et les dépenses informatiques optimisant le Chiffre d’Affaires de l’entreprise et éviter toutes restrictions budgétaires mal ciblées.
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S’appuyer sur les compétences et le savoir-faire internes pour éviter certaines prestations externes, totalement inappropriées dans le contexte actuel.
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Réexaminer certains déploiements budgétivores, sans retours positifs sur le Chiffre d’Affaires.
Permettez nous de développer plus concrètement l’application de ces trois principes.
1- Privilégier les investissements et les dépenses informatiques optimisant le Chiffre d’Affaires de l’entreprise et éviter toutes restrictions budgétaires mal ciblées.
Pour exemple :
Le développement du WEB et des fonctions E-BOOKING TOOLS doit être favorisé, tout renoncement dans ce domaine serait totalement aberrant. Grâce aux compétences de la DGSI, le Groupe dispose d’un WEB performant (nombreuses fonctionnalités, grande réactivité, bonne qualité de l’exploitation). C‘est un atout majeur, qu’il faut préserver et développer en INTERNE, évitant ainsi des dépenses inopportunes.
Parallèlement, la coûteuse et délicate migration du WEB vers KLM est aujourd’hui inappropriée. La sagesse et la nécessité économique justifient que cette décision soit réexaminée.
Pour exemple :
L’apport du DATAWAREHOUSEest un atout majeur dans l’aide à la Décision. Son rôle, en temps de crise, prend une importance toute particulière. Toute restriction des moyens dans ce domaine serait préjudiciable.
2- S’appuyer sur les compétences et le savoir-faire internes pour éviter certaines prestations externes, totalement inappropriées dans le contexte actuel
Pour exemple : Parfois évoquée par la Direction, la mise en place d’un plan de réinternalisation ne doit plus être un simple miroir aux alouettes. La DGSI dépense chaque année plus de 62 M€ au titre des seuls prestataires externes (hors frais de licences et diverses externalisations hors sites qui ne cessent d’augmenter). A ce titre, les applications concernant les sites mobiles, aujourd’hui presque totalement externalisés, doivent réintégrer le périmètre interne de la DGSI ! (nous vous rappelons que le site mobile de l’entreprise www.mobile.airfrance.com est exploité hors entreprise !)
Pour exemple :
La qualité, la fiabilité et le faible coût de nos actuels mainframes (TOP, ZOS) sont reconnus et sont autant d’atouts majeurs dans ce contexte de crise.
Aujourd’hui, la DGSI a programmé l’arrêt de ces Operating Systems. Un tel choix n’a jamais été réellement justifié avec pertinence. La situation actuelle nécessite pleinement le réexamen d’une telle décision.
Pour exemple :
Le retour en interne des métiers d’intégrateurs (domaines SAP et ERP) doit être décidé et mis en œuvre sans plus attendre. Cette sous-traitance est particulièrement coûteuse.
3- Réexaminer certains déploiements budgétivores, sans effets positifs sur le Chiffre d’Affaires.
Pour exemple :
Avec des coûts qui explosent, le déploiement d’ALTEA DC doit être réexaminé au regard de la situation actuelle.
L’entreprise, aujourd’hui, s’enferme dans une position dogmatique inacceptable :
– Qu’importent les sorties de cash, en pleine crise, sans générer en contrepartie un retour sur investissement direct !…
– Qu’importent les impasses concernant certaines fonctionnalités générant des contraintes supplémentaires pour les utilisateurs et des gènes pour notre clientèle !…
– Qu’importent les incertitudes techniques concernant la fiabilité, la qualité de service et l’exploitation !…
Des restrictions budgétaires sont programmées, certains investissements sont retardés, mais il semble tabou de remettre en cause ou de différer le déploiement des solutions ALTEA.
Concrètement, l’UNSA-Aérien vous demande la mise en place d’un MORATOIRE, afin d’établir un bilan dans les domaines financier, fonctionnel et opérationnel, pour prendre ensuite les décisions les plus adéquates !
Plus généralement,nous nous inquiétons de l’actuelle externalisation patente de l’Informatique AF. Pour mettre fin à cette situation, l’UNSA demande l’élaboration d’une charte de Développement affirmant clairement le choix d’une politique INFORMATIQUE FORTE et INTERNE qui garantira l’avenir des différents sites actuels (Région Parisienne, TOULOUSE et VALBONNE).
Nous vous proposons que ce document prenne une forme contractuelle, engageant les différentes parties signataires dans les domaines industriels et sociaux.
Dès à présent, nous souhaitons, qu’en votre qualité de Président, vous présentiez la stratégie Informatique lors d’une toute prochaine session du CCE. Sans plus attendre, nous vous demandons d’affirmer qu’aucune solution informatique ne puisse être déployée hors du contrôle de la DGSI.
Tel n’est pas le cas aujourd’hui, il y a trop de dérives.
Souhaitant une réelle prise en compte de nos différentes propositions, et dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions d agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations distinguées.
Les élus et représentants UNSA DGSI