Lors de la présentation au CCE du point unique «Volume et mode de traitement des sureffectifs envisagés», Alexandre DE JUNIAC a annoncé 5122 suppressions de postes, équivalents temps plein, un secret de polichinelle…
En effet, ce chiffre nous rappelle curieusement celui déjà annoncé maintes fois dans la presse et pourtant fortement nié par AF dans un communiqué interne à l’entreprise, en date du 21 mai, pourtant intitulé Démenti de la Direction générale.
Ce sont des mesures sans précédent dans l’histoire d’Air France, qui touchent l’ensemble des populations, y compris les personnels navigants. Le sureffectif estimé à fin 2013, soit 5122 équivalents plein temps, représente environ 10% des effectifs globaux de l’entreprise.
UN CHANTAGE CLAIREMENT ASSUMÉ, A LA LIMITE DE LA PROVOCATION …
Uniquement en cas de signature de l’Accord sur la définition du nouveau cadre conventionnel, en cours de négociation, AF réaffirme exclure le recours à des départs contraints d’ici fin 2013 tout en étantdans l’incapacité de garantir cette disposition après cette échéance !
UN MARCHÉ DE DUPES !
Accepter et signer le plan TRANSFORM 2015, cela permettrait de garantir uniquement le non- recours aux licenciements secs pour la seule année 2013 alors que les salariés devront s’asseoir sur leurs acquis sociaux pour une durée illimitée !
À ce stade, la direction ne précise pas les conditions et règles qui accompagneraient les mesures de départs « volontaires ». Il est impossible de prévoir le nombre de salariés souhaitant réellement quitter l’entreprise.
L’UNSA-Aérien AF constate qu’une fois de plus, l’emploi et les salariés servent de variables d’ajustement à une stratégie et une politique économique et sociale désastreuses menées par la direction de ces trois dernières années.
La charge de travail supplémentaire occasionnée par ces suppressions de postes serait absorbée par les salariés qui resteraient dans l’entreprise et les premières mesures du plan TRANSFORM 2015 : Augmentation générale du temps de travail, suppression des 3 glorieuses et de 3 jours de congés basse activité …
Les propositions de la Direction unilatéralement décidées
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Les engagements de la Direction en contrepartie de cette immense remise en cause sociale !
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Rémunérations : Le GVT va passer de 2% à 1,5%. En conséquence : diminution de l’enveloppe des avancements-promotions qui n’ont plus un caractère obligatoire chaque année et importante réduction des majorations d’ancienneté, etc. …
Emplois/filières : Remplacer le système actuel A3-A9 et B1-B6 par un système de 5 niveaux de classification, redéfinir la grille et le niveau des emplois cadres.
De fait, faire des économies sur les déroulements de carrière en appliquant des règles encore plus strictes, encore moins attractives !
Temps de travail/congés : Récupérer, en moyenne, 10 à 12 jours de travail par an et par salarié : diminution des jours basse activité, suppression des 3 glorieuses (elles ne seront plus compensées lorsque chômées), suppression du cumul majoration/compensation en cas de jour férié travaillé, réduction des RTT, réduction des ABS15, réduction de 8 jours de CJT, retour à une durée légale de 35h pour tous, et enfin, adaptation du temps de travail à la charge dans des conditions à définir.
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Si signature des organisations
Syndicales de l’accord proposé par la Direction alors ….. pas de licenciements secs en 2013 …….
Un point c’est tout !!
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