Le Président Directeur Général d’AIR FRANCE vient de nous adresser un courrier en nous proposant de » Réussir ensemble » l’avenir d’AIR FRANCE. Nous ne pouvons que souscrire à cet objectif, c’est pourquoi nous nous opposons à la logique de PERFORM 2020 synonyme de forte baisse d’activités !
Concernant le personnel au Sol, un paragraphe attire particulièrement notre attention: » le recours à des départs volontaires sera la règle dans les secteurs où les projets mis en œuvre permettront d’atteindre les objectifs en matière de compétitivité » Le PDG d’AF parle de départs volontaires si et seulement si nous atteignons les objectifs de compétitivité !
C’est de fait la seule COMPÉTITIVITÉ FINANCIÈRE qui servira de mesure. PERFORM 2020 synonyme de restrictions budgétaires, l’impossibilité d’embaucher dans des secteurs porteurs d’avenir, l’absence de projets novateurs vont inévitablement rendre l’entreprise MOINS COMPÉTITIVE COMMERCIALEMENT ET INDUSTRIELLEMENT !
A titre d’exemple, le choix de ne pas déployer la WIFI sur les vols LC est significatif ! C’est pourtant un Facteur majeur permettant d’optimiser la recette unitaire, le talon d’Achille de la compagnie.
OÙ EN SOMMES-NOUS AUJOURD’ HUI !
PNT : reprise de contacts entre Direction et Syndicats PNT. Sur la forme, l’ambiance est meilleure, sur le fond rien de très nouveau ! Les PNT ont clairement indiqué que sans annonce concrète émanant du gouvernement, ils n’accepteront pas de modifier les règles d’activités et de rémunérations actuelles … ensuite on verra !
PNC : reprise de contacts avec la Direction. Les trois syndicats représentatifs (UNSA, FO, et même UNAC CGC) expriment le même point de vue. Après avoir réalisé un gain de productivité de 20%, ces syndicats n’acceptent pas la remise en cause prématurée de l’Accord Collectif, valable jusqu’en octobre 2016. Il demande la mise en place d’un calendrier de négociations loyales pour élaborer un « éventuel » nouvel accord. Les PNC ont clairement indiqué que sans annonces concrètes de la part du gouvernement, la négociation du nouvel accord collectif sera très difficile.
PS : Faut-il le répéter… aucune négociation en cours, ni centrale, ni dans les différentes Directions métiers ! On assiste à la mise en œuvre de plans d’attrition sans aucune concertation. Les réorganisations sont prédéfinies unilatéralement avec comme corollaire des réductions d’activités et budgétaires, de projets d’outsourcing, de très nombreuses suppressions d’emplois ! Les différents CE seront consultés pour la forme … un point c’est tout !
LA MISE EN ŒUVRE DE LA COMPETITIVITE FINANCIERE A LA DGSI !
Dans le cadre de PERFORM 2020, la Direction de l’IT prévoit :
- une réduction du budget informatique de 39M€ en 2017 et de 57M€ en 2020 (base 574 M€ en 2015) via la mise en œuvre de 41 items.
- Une absence notable et significative de projets novateurs ou porteurs d’avenir.
- De nombreuses réorganisations
la rationalisation OPS et en partie SD : De fait une cible à respecter, supprimer environ 140 emplois
la rationalisation de la sous-traitance DSA : 60% de l’activité est actuellement réalisée via des prestations externes (sans compter tous les domaines totalement externalisés !). L’objectif est de regrouper toutes ces prestations autour de deux ou trois grosses sociétés de services, hors sites DGSI et en Province (moindres coûts). Les conséquences sont claires, les sites ne sont plus au cœur de l’activité DSA et une fois ce processus engagé, c’est toute l’activité du Développement qui va nous filer entre les doigts avec une DGSI totalement court-circuitée !
C’est totalement inacceptable, pour autant, le projet se met en place tout tranquillement !
Sans négociation véritable !
EN CONCLUSION
Pour l’UNSA, l’ouverture de négociations loyales permettant la rédaction d’un plan de développement de l’IT est indispensable. La seule annonce d’un futur plan PDV, même si il est nécessaire, ne peut nous satisfaire.
L’avenir d’IT performant et compétitif nécessite des ressources technologiques et humaines avec des budgets en corrélation… Tout l’inverse des choix actuels !