Le Premier ministre vient de réaffirmer son soutien à la Direction d’ AIR FRANCE.
Cette prise de position indique clairement que le Chef du Gouvernement donne son aval au Plan intégrant une importante attrition des activités de la Compagnie et au moins 2900 suppressions d’emplois à terme. Rappelons que depuis 2008, c’est près de 14 000 emplois qui ont déjà été supprimés.
Nous regrettons la prise de position du Premier Ministre, elle n’est pas en cohérence avec les propos publics tenus par le Président de la République le 13 octobre 2015. Le Chef de l’état indiquait qu’il était essentiel de « préserver l’emploi’ et « d’assurer la compétitivité » de la compagnie aérienne. Ces deux priorités majeures sont totalement à l’ opposé du plan PERFORM 2020, synonyme de non investissement, de non achat d’avion, de réduction des budgets concernant les nouvelle technologies et avec comme corollaire des suppressions d’emplois par milliers.
Nous regrettons que la prise de position du Premier Ministre valide un Plan synonyme de perte de compétitivité pour notre Compagnie face à une concurrence féroce et déloyale. Entre 2015 et 2017, Le plan PERFORM 2020 privilégie le remboursement de la Dette au détriment de l’innovation (900M€ prévus en remboursement d’emprunts, 40 M€ seulement pour l’innovation). A titre d’exemple, AIR FRANCE renonce à généraliser le déploiement de l’accès WIFI sur sa flotte long-courrier, un investissement estimé à environ 50M€ . C’est pourtant un atout majeur permettant une optimisation de la recette unitaire, talon d’Achille de notre Entreprise !
Nous regrettons que la prise de position du Premier Ministre occulte totalement la responsabilité du Gouvernement concernant l’activité du transport aérien en France et en Europe. Pourtant, le député Bruno Le Roux a publié un rapport sur la compétitivité de ce secteur dans lequel il propose des mesures urgentes à mettre en œuvre pour cesser de pénaliser AF au regard de la concurrence.
Aujourd’hui, aucune de ses préconisations n’a été appliquée par le Gouvernement. Cette situation ne peut plus durer, elle conditionne inévitablement le bon déroulement de négociations loyales et constructives au sein de l’entreprise.
Aujourd’hui, sans un signe fort du Président de la République et du Chef du Gouvernement nous considérons que l’avenir d’Air France est gravement en DANGER. LE TEMPS PRESSE, c’ est pourquoi l’UNSA-Aérien Air France demande :
- un moratoire concernant le plan PERFORM 2020, car il faut stopper le processus d’autodestruction de notre entreprise en permettant de définir un plan de développement compétitif,
- des négociations loyales tripartites rassemblant la Direction du Groupe AF-KLM, les pouvoirs publics et les organisations syndicales
- une table ronde du transport aérien français, une révision des taxes, des redevances et la fin du versement de subventions aux compagnies Low-cost. C’est le sens du courrier que nous adressons au Président de la République et au Premier ministre.
Nous invitons les Françaises et Français à soutenir notre démarche en cosignant le courrier collectif, via le site : www.sauvonsaf.com . Dès à présent, 11 000 signatures ont déjà été collectées.