AIR FRANCE – AMADEUS : UN MAUVAIS MARIAGE !
Des redevances de plus en plus importantes, une qualité de service pas toujours au rendez-vous !
AMADEUS – ALTEA… UN CHOIX QUE L’ON PAYE CASH… SUITE !
La dernière session du CE DGSI a été l’occasion d’une petite remarque de la part de notre Directeur. Il a reproché à l’UNSA d’avoir surestimé les coûts des redevances versées à AMADEUS. Pour éviter toute ambiguïté, nous tenons à confirmer la validité de nos informations en apportant les précisions suivantes, dans le tableau ci-dessous :
En M€
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Année 2008
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Année 2009
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Année 2010
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Année 2011
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Frais de réservations versés à AMADEUS
non imputés à la DGSI
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95,3
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84,9
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95,4
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(1)
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Dépenses DGSI
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370
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336
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328
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% frais de redevances versées à AMADEUS
par rapport aux dépenses DGSI
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26 %
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25%
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29%
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(1) En 2011, l’addition sera encore plus salée en raison de la mise en œuvre des nouvelles externalisations vers AMADEUS (CTS + ETS + début ALTEA DC)
Si notre Directeur conteste toujours nos informations officielles, nous lui proposons de communiquer ses propres chiffres !
DÉPLOIEMENT ALTEA DC… CHUT…
TOUT VA TRÈS BIEN MADAME LA MARQUISE !
Curieusement, la Direction, si prompte à minimiser les coûts AMADEUS, reste très secrète sur certains aspects du lancement d’ALTEA DC. Par exemple, elle refuse de communiquer le nombre d’incidents (ou d’IM en langage JIMS), conséquences des nombreux dysfonctionnements constatés depuis le démarrage !
Pour la Direction, il est parfois difficile de reconnaître la vérité. Ce sont pourtant plus de 400 IMs, ou incidents qui ont été recensés depuis la fin octobre 2011… avec une inévitable dégradation de la qualité de service pour les passagers !
Cette situation n’est pas sans conséquence sur les conditions de travail des personnels de la compagnie. À l’exploitation et à la DGSI, les agents concernés sont (trop !) largement sollicités. La Direction doit comprendre que les limites du supportable sont désormais atteintes et même parfois dépassées, il est donc urgent que les mesures correctives demandées par les personnels soient concrètement et rapidement mises en œuvre sans plus attendre…
Bien que largement responsable des problèmes rencontrés, AMADEUS se défausse et n’hésite pas à faire preuve de mauvaise foi, comme trop souvent… tout cela sous le regard d’une Direction attentiste et bien silencieuse !
AIR FRANCE – AMADEUS : UN BON DIVORCE !
À la demande du CCE, le cabinet SECAFI (*) a établi un rapport sur la situation économique et financière du Groupe AF-KLM. Ce document a été présenté lors de la session du 15 décembre 2011. Une partie du rapport énumère les différentes possibilités permettant le refinancement du GROUPE.
Le cabinet d’audit indique que notre entreprise possède certains actifs dont elle pourrait se séparer, dont notre participation au capital d’AMADEUS… C’est la première fois qu’une telle possibilité est directement évoquée !
Jusqu’à présent, nos hauts dirigeants ont toujours prétendu qu’il était indispensable de préserver notre présence au capital de cet opérateur. Ils prétextaient pouvoir :
· peser sur les décisions… On constate pourtant qu’ AMADEUS agit en totale liberté, sans se soucier des réels intérêts d’AF, le principal objectif étant de contenter l’actionnaire majoritaire, un fonds de pension !
· bénéficier de conditions tarifaires avantageuses… On peut en douter au regard du montant des redevances versées !
(*) Ce document est disponible, nous contacter via dgsi-unsa@hotmail.fr
L’UNSA-AERIEN DEMANDE UN MORATOIRE SUR ALTEA DC
ET UN DÉSENGAGEMENT DU CAPITAL D’AMADEUS
L’argumentation justifiant notre présence au capital d’AMADEUS doit être réexaminée, en tenant compte de l’une des priorités majeures de l’entreprise : son refinancement.
Il est donc essentiel que l’entreprise redéfinisse sa stratégie avec AMADEUS
C’est pourquoi l’UNSA-Aérien demande :
o un moratoire sur le déploiement d’ALTEA DC : la poursuite de ce projet doit être examinée en prenant en compte les coûts générés et la qualité du logiciel commercialisée par AMADEUS !
o le désengagement de notre entreprise du capital d’AMADEUS : cette possibilité doit désormais être étudiée avec la plus grande attention, sans aucun tabou !
L’intérêt financier d’une telle opération est loin d’être négligeable. Il faut rappeler qu’AIR FRANCE possède 15% du capital d’AMADEUS, soit environ un peu plus de 800 M€ sur le marché boursier. À titre de comparaison, le budget annuel total de la DGSI s’élève entre 330 et 340 M€ ces dernières années !
La réalisation de cette plus-value permettrait de :
– réduire l’importante dette actuelle… plus de 6,5 milliards d’euros ;
– réinvestir dans le développement et la reconstruction de notre informatique interne ;
2012 : UNE ANNÉE INFORMATIQUE « MADE IN DGSI » !
Notre désengagement du capital d’AMADEUS permettrait le financement et la mise en œuvre d’une réelle politique informatique « MADE IN DGSI ».
Pour l’UNSA, cela implique de :
· Reconquérir les domaines confiés à certains opérateurs pour éviter toute dépendance économique et fonctionnelle avec des tierces parties (en particulier : Amadeus, LHS, etc.)
· Ré-internaliser des missions inutilement externalisées se traduisant par d’importantes sorties de cash (domaine SAP, métiers d’intégrateurs, gestion et exploitation des différents sites mobiles,…)
· Investir fortement dans les nouvelles technologies pour permettre à la compagnie d’être compétitive
· Optimiser la combinaison informatique AF – KLM, en prenant comme critères de colorisation les réelles compétences internes existantes, pour éviter des migrations se transformant, de fait, en externalisations déguisées !
Pour l’UNSA-Aérien, ces objectifs doivent être au cœur de l’élaboration d’une charte de développement de l’informatique GROUPE, engageant les différents partenaires sociaux, sous une forme contractuelle.
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BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2012 !
MAIS ATTENTION AU GROS TEMPS SOCIAL !
DIF… Enfin un bon point !
Un nombre significatif d’agents découvre que certaines formations ont été comptabilisées au titre du DIF, sans qu’ils aient donné leur accord : voir l’onglet «historique de formation» sur votre E-services.
Cette situation est totalement inacceptable ! Nous avons fait part de cette anomalie au responsable de la formation de la DGSI. Il a été convenu que cet état de fait devait être corrigé.
En conséquence, tous les agents, constatant une décrémentation non demandée de leur compteur DIF, doivent adresser un mail au service formation via l’adresse notes BP_FORMATION_IE, pour prise en compte de leur demande. Leur compte DIF sera recrédité.
Nous invitons les agents concernés à effectuer cette démarche et à nous contacter en cas de problème, via notre mail : unsa-dgsi@hotmail.fr
Plus généralement, le responsable de la formation nous a confirmé que les formations concernant l’évolution professionnelle des métiers ne doivent pas être imputées au DIF. C’est, de fait, l’application de la loi !
Pour l’UNSA, cet engagement est important, il doit concrètement s’appliquer. Il n’est plus acceptable que les agents soient mis en porte-à-faux.