Faible investissement pour l’avenir,
Rigueur budgétaire …
Les sessions CE de la DG.SI se suivent et se ressemblent !
Depuis plusieurs mois, à chaque session du CE DG.SI, de nouvelles réorganisations nous sont proposées répondant principalement aux nécessités suivantes :
– la gestion des migrations des applications Air France vers Amadeus
– les aléas liés à la mise en place de l’informatique combinée Air France/KLM
– les contraintes imposées par l’intégration des différentes solutions externes du marché, en particulier celles émanant de Lufthansa System
Toutes ces réorganisations et projets doivent respecter une priorité absolue : la diminution des coûts désormais considérée comme la finalité ultime à atteindre.
En somme, bien peu d’annonces dynamiques, mobilisatrices ou motivantes… La session du CE du mois de juillet en a été encore la confirmation.
Budget DG.SI 2011: se serrer la ceinture encore et toujours
Un peu d’histoire : Le budget DG.SI, après une année 2009 en net retrait par rapport à 2008 (-9%), a connu une nouvelle diminution en 2010 (-2.7% par rapport à 2009). Pour autant, les besoins informatiques de l’entreprise n’ont pas cessé d’augmenter malgré la crise.
Aujourd’hui lors de la session du CE, le Directeur a clairement indiqué que les restrictions budgétaires sont toujours à l’ordre du jour et qu’un certain nombre d’items ou de projets considérés comme non prioritaires devront être réduits, voire abandonnés (lesquels ? Pour l’instant, mystère…).
Projet de réorganisation de l’agence DI.IC : requiem pour l’informatique commerciale
Ce projet de réorganisation est la conséquence des migrations successives Altéa Inventory, Altéa CTS, Altéa ETS ainsi que la migration des compagnies clientes Alpha 3 vers Amadeus.
L’activité de cette ligne de produit va continuer à baisser (disparition du produit Cofee, de la working copy, et refonte du serveur client).
Dans un contexte de réduction massive du périmètre d’activité, l’agence commerciale DI.IC est largement réorganisée.
Commentaire UNSA : ayant toujours combattu et refusé ces migrations massives vers Amadeus, l’UNSA s’est prononcée contre ce projet.
Karma : ça passe ou ça casse
Aujourd’hui, le projet Karma connaît d’immenses problèmes qui se traduisent par une importante dérive des coûts, des délais de réalisation et des délais de livraison. La Direction le reconnaît clairement.
– Alors qu’aucun résultat tangible n’a encore été présenté, 69 millions d’euros ont été dépensés et 2200 MHI* utilisés (il n’en reste plus que 400 budgétisés !). Aujourd’hui, Karma coûte 1.5 M€/mois !!!
– 89 personnes sont quotidiennement affectées sur ce projet, dont seulement 26 internes. Face à cette situation, Cap Gemini a réalisé un audit à la demande de l’entreprise. Pour remédier aux différents problèmes, le consultant propose une nouvelle réorganisation fonctionnelle avec… pas moins de 37 sous-projets (IT et IMO) ! Cap Gemini n’a émis aucune réserve concernant la conception et le stockage des bases de données, la qualité des moteurs, structure essentielle du projet. De nouvelles ressources vont renforcer les équipes actuelles avec la création de 6 nouveaux postes et l’embauche de 2 nouvelles personnes spécifiquement dédiées au projet.
Commentaire UNSA : la réussite du projet KARMA, principal projet interne en cours de réalisation, est essentielle pour l’image de marque de la DG.SI.
Les personnels de la DG.SI engagés dans KARMA ont été largement sollicités et pas toujours ménagés. Les difficultés rencontrées dans la finalisation de ce nouvel outil du revenu management ne peuvent en aucun cas leur être imputées. Bien au contraire, dans des conditions où les difficultés n’ont cessé d’apparaître, ils ont toujours fait preuve de professionnalisme et de savoir-faire. La Direction doit clairement en tenir compte.
En conclusion, la Direction a indiqué :
– qu’une grande partie du budget est donc déjà dépensée !!
– le budget et le planning du projet et de ses sous projets seront finalisés fin septembre
– les grands équilibres des charges entre les sites resteront inchangés.
IPAD, IPHONE … un nouveau souffle !
Air France vient de choisir des iPad, la tablette Apple, pour permettre aux pilotes d’accéder à sa documentation, pour l’instant, pas plus de détail sur ce projet…
Commentaires UNSA :
Concernant les nouvelles technologies, domaines porteurs d’avenir :
– Nous demandons un recensement de l’existant et une présentation des différents besoins ou études en cours.
– La réintégration en interne des nombreuses missions aujourd’hui externalisées (cela concerne le développement, la production, l’exploitation.)
– Une évolution du Plan de formation de la DGSI, intégrant les besoins liés aux nouvelles technologies, permettant d’anticipés en interne, les besoins existants ou futurs.
Prestations externes et rigueur budgétaire : cherchez l’erreur !
En moyenne, au 4ème trimestre IATA 2010/2011, 808 agents extérieurs intervenaient quotidiennement sur les sites de la DGSI.
Concernant DSA, pour mesurer l’importance de la sous-traitance il faut savoir que l’effectif interne de cette direction était au 1er mars de 583 agents, comparés aux 587 prestataires externes (du jamais vu !).
PERSONNELS EXTERIEURS INTERVENANT POUR LE COMPTE DE LA DGSI (sur sites AF)
4ème Trimestre IATA 2010/2011
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Janvier
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Février
|
Mars
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Personnels externes intervenant pour la DPI
|
87
|
88
|
85
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Personnels externes intervenant pour la DSA
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459
|
464
|
587
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Personnels externes intervenant pour la DSD
|
161
|
156
|
156
|
Personnels externes intervenant pour les autres directions
|
60
|
60
|
61
|
Total Personnels externes intervenant pour la DGSI
|
767
|
768
|
889
|
Bien évidemment, la présence de ces agents coûte et génère de fortes sorties de cash. Or, par ces temps de restrictions budgétaires annoncées, la DG.SI ne remet pas en cause sa politique d’appel massif à la sous-traitance.
ZOS, fin programmée du système d’exploitation : où en est-on ?
L’arrêt programmé impacte directement au minimum 36 personnes à DPI et 41 à DSA, réparties sur les centres de Toulouse et de la région parisienne.
Créer de l’activité : un pré-requis indispensable.
Ces estimations connues, la Direction doitassumer ses choix et annoncer des mesures adéquates et concrètes car un constat s’impose.
Pour l’ UNSA les choses sont claires :
Le niveau d’activité actuel de la Barigoude et de PVP est bien trop faible. La Direction de la DGSI doit le reconnaître.
Sans activités nouvelles et au delà des « intentions » annoncées, les possibilités de mobilités professionnelles et de reconversions seront limitées et pas très crédibles.
On rappellera à toutes fins utiles qu’à Valbonne, l’arrêt programmé du TOP s’est traduit par le transfert de nombreuses activités vers ce site.